NEW BLOG
Un bon petit narguilé à l'heure de la sieste....
Voilà ! J'ai dû abandonner Blogspot, ou plutôt c'est Blogspot qui m'a abandonné... Blogspot fait partie de Blogger qui fait partie de Google, et Google n'est pas accepté en Syrie, alors quelques fois ça passe, puis au bout d'un certain temps ça coupe, je ne peux plus donc accéder à Blogspot.
J'essaie ce nouveau blog qui m'a l'air pas mal, on verra bien à l'usure.
Je vais commencer par parler de la maison telle qu'elle était quand je suis arrivé, avec cette pièce dans la cour qui gâchait tout. Il n'est pas facile de prendre des photos d'une maison qui entoure une cour, pas de vue d'ensemble, et en plus je n'ai pas de grand angle (ça sera pour le début de l'an prochain!).
J'ai donc mis le plan de la maison pour que vous vous y retrouviez.
Pour les premières photos, cliquez sur "maison" à droite de l'écran, vous aurez un premier aperçu. J'en rajouterai d'autres.
Le schéma général d'une maison ancienne dans la vieille ville est toujours à peu près le même. Quand de la rue où l'on ne voit rien, on a pu enfin se faire ouvrir une porte, on arrive directement dans la cour (le diar) centrale où se trouvent un
bassin avec un jet d'eau, une sorte de salon d'été (l'iwan), un sol dallé, un citronnier, un oranger (naranjé, oranges amères),des tas de fleures et des plantes grimpantes...
Cette cour est souvent appelée "jardin" en arabe. Autour sont distribuées un certain nombre de pièces dont une cuisine, des pièces réservées à la famille et une pièce pour la réception des invités. Les terrasses au dessus de l'étage sont en général réservées aux femmes, car de là haut on peut peut-être voir dans les maisons voisines, donc apercevoir des femmes...
Le rez de chaussée dont les murs sont en pierre jusqu'à environ 2,80m, est l'endroit où l'on se tient en été pour avoir la fraicheur. Pendant les 3 ou 4 mois d'hiver on se transporte à l'étage pour profiter des rayons du soleil qui chauffent les pièces. Ces étages sont construits en bois et torchis plus réceptifs à la chaleur du soleil.
Sur les toits-terrasses on trouve, outre les antennes paraboles pour la télé, de gros réservoirs d'eau et des fils pour étendre le linge. L'eau de la ville n'arrive que quelques heures le matin, elle fait le plein de ces réservoirs qui alimentent toute la maison le reste du temps. On trouve généralement 3 robinets sur les éviers, un pour l'eau de la ville le matin, un pour l'eau froide des réservoirs et un pour l'eau chaude.
,On est là au centre de la vie communautaire, familiale au sens large du terme, c'est à dire les parents et les enfants, et quand les enfants se marient, les belles filles et les petits enfants.
Ces endroits cachés, aux ruelles étroites et austères, s'opposent à la partie de la vieille ville des souqs, où se créent les rencontres et la convivialité, les marchandages et les commérages, l'être et le paraître, autour de la grande mosquée, lieu d'assemblées, de flânerie et de prière.
Quelques artères de petits commerces, de boutiques proposant nourritures ou boissons, d'échoppes d'artisans divers, font la liaison entre les deux.
La transition est parfois brutale, quand dans une rue très animée on prend une ruelle adjacente qui introduit dans un quartier d'habitation, on est saisi par le calme soudain, quelques passants silencieux, quelques enfants qui jouent...
Sans oublier de signaler toutes ces petites camionnettes, fabriquées sur le même modèle (elles sont maintenant fabriquées en Syrie), qui dès que la largeur des ruelles le permet, sillonnent la vieille ville pour livrer les milles marchandises nécessaires à la vie de tout ce petit monde.
Malheureusement des voitures particulières en profitent aussi. Pas mal de belles maisons ont été acquises par des bourgeois de la ville, et bon nombre de petits palais transformés en hôtels et restaurants où se retrouvent touristes et riches de la ville moderne.
Pour finir ce chapitre, il faut signaler la propreté impeccable de "toute" la vieille ville, une armée de balayeurs, poussant leurs poubelles sur de petites charrettes, ne cessent de nettoyer les chaussées jusqu'au dernier mégot, toute la sainte journée.
J'ai un peu débordé du sujet "maison"... je vais vous préparer quelques photos pour illustrer tout ça.
A la prochaine.
Je vais commencer par parler de la maison telle qu'elle était quand je suis arrivé, avec cette pièce dans la cour qui gâchait tout. Il n'est pas facile de prendre des photos d'une maison qui entoure une cour, pas de vue d'ensemble, et en plus je n'ai pas de grand angle (ça sera pour le début de l'an prochain!).
J'ai donc mis le plan de la maison pour que vous vous y retrouviez.
Pour les premières photos, cliquez sur "maison" à droite de l'écran, vous aurez un premier aperçu. J'en rajouterai d'autres.
Le schéma général d'une maison ancienne dans la vieille ville est toujours à peu près le même. Quand de la rue où l'on ne voit rien, on a pu enfin se faire ouvrir une porte, on arrive directement dans la cour (le diar) centrale où se trouvent un
bassin avec un jet d'eau, une sorte de salon d'été (l'iwan), un sol dallé, un citronnier, un oranger (naranjé, oranges amères),des tas de fleures et des plantes grimpantes...
Cette cour est souvent appelée "jardin" en arabe. Autour sont distribuées un certain nombre de pièces dont une cuisine, des pièces réservées à la famille et une pièce pour la réception des invités. Les terrasses au dessus de l'étage sont en général réservées aux femmes, car de là haut on peut peut-être voir dans les maisons voisines, donc apercevoir des femmes...
Le rez de chaussée dont les murs sont en pierre jusqu'à environ 2,80m, est l'endroit où l'on se tient en été pour avoir la fraicheur. Pendant les 3 ou 4 mois d'hiver on se transporte à l'étage pour profiter des rayons du soleil qui chauffent les pièces. Ces étages sont construits en bois et torchis plus réceptifs à la chaleur du soleil.
Sur les toits-terrasses on trouve, outre les antennes paraboles pour la télé, de gros réservoirs d'eau et des fils pour étendre le linge. L'eau de la ville n'arrive que quelques heures le matin, elle fait le plein de ces réservoirs qui alimentent toute la maison le reste du temps. On trouve généralement 3 robinets sur les éviers, un pour l'eau de la ville le matin, un pour l'eau froide des réservoirs et un pour l'eau chaude.
,On est là au centre de la vie communautaire, familiale au sens large du terme, c'est à dire les parents et les enfants, et quand les enfants se marient, les belles filles et les petits enfants.
Ces endroits cachés, aux ruelles étroites et austères, s'opposent à la partie de la vieille ville des souqs, où se créent les rencontres et la convivialité, les marchandages et les commérages, l'être et le paraître, autour de la grande mosquée, lieu d'assemblées, de flânerie et de prière.
Quelques artères de petits commerces, de boutiques proposant nourritures ou boissons, d'échoppes d'artisans divers, font la liaison entre les deux.
La transition est parfois brutale, quand dans une rue très animée on prend une ruelle adjacente qui introduit dans un quartier d'habitation, on est saisi par le calme soudain, quelques passants silencieux, quelques enfants qui jouent...
Sans oublier de signaler toutes ces petites camionnettes, fabriquées sur le même modèle (elles sont maintenant fabriquées en Syrie), qui dès que la largeur des ruelles le permet, sillonnent la vieille ville pour livrer les milles marchandises nécessaires à la vie de tout ce petit monde.
Malheureusement des voitures particulières en profitent aussi. Pas mal de belles maisons ont été acquises par des bourgeois de la ville, et bon nombre de petits palais transformés en hôtels et restaurants où se retrouvent touristes et riches de la ville moderne.
Pour finir ce chapitre, il faut signaler la propreté impeccable de "toute" la vieille ville, une armée de balayeurs, poussant leurs poubelles sur de petites charrettes, ne cessent de nettoyer les chaussées jusqu'au dernier mégot, toute la sainte journée.
J'ai un peu débordé du sujet "maison"... je vais vous préparer quelques photos pour illustrer tout ça.
A la prochaine.